Aiguille de Morges – Tour horaire – Ecrins

 

31/03/2019

Massif : Ecrins
Secteur : Champsaur
Orientation : T
Dénivelé : 2300 m.

Difficulté de montée [?] : PD
Difficulté ski [?] : 4.2 E3
Pente : 40-45°/250m

A peine entrés dans le Printemps en cette fin Mars, les conditions ressemblent plus à une fin Mai. Les versants sud sont secs, l’épaisseur de neige bien faible par rapport à ce que cela devrait être. Toujours motivés et animés par la découverte de nouveaux itinéraires sauvages dans les vallées de nos Alpes du Sud, c’est vers le Valgaudemar et l’Aiguille de Morges que nous décidons de passer un week-end en montagne. Grace aux précisions des locaux (Merci Marianna) sur l’accès et l’état de la route montant au Gioberney, les conditions globales d’enneigement de la vallée…

Nous pouvons contourner la barrière qui bloque l’accès, arriver jusqu’au Rif du Sap (route barrée par une coulée d’avalanche) et éviter quelques kms de portage supplémentaires.

J1: Après 3/4 d’heure de portage nous pouvons chausser les skis peu après le refuge du clot. Nous remontons le vallon qui nous permet d’accéder au refuge de Vallonpierre, sous l’œil bienveillant mais austère de l’impressionnante face Nord du SIRAC.

Le confortable refuge non gardé en cette saison nous accueille chaleureusement. poêle, bois, gaz et confortables dortoirs désertés durant la nuit grâce à Vincent notre super-ronfleur.

J2: Olan, Cime du vallon, Rouies, Gioberney, Bans, Ailefroide, Barre des Ecrins, Pic des Aupillous, Pic Jocelme, Sirac etc. Autant de grand noms de sommets mythiques et évocateurs de l’alpinisme nous entourent et nous accompagneront tout au long de cette journée.

La première montée vers le Montagnon, nous permet d’accéder par des pentes raides et très exposées à l’arrête est  donnant accès à l’Aiguille de Morges, que nous ne gravirons pas en raison du manque de neige rendant son accès hyper expo. Une belle descente dans les pentes sud-est entre pénitents et neige transfo, un ski physique mais des conditions idéales pour les photographes en herbe que nous sommes.

Après une pause déjeuner, nous repeautons pour atteindre le Collet au nod du Col de Morges. Une traversée expo au dessus de barres rocheuses et en neige dure permet de rejoindre une croupe et basculer plein nord dans de grandes pentes raides ou nous pourront enfin profiter de bonnes conditions de neige. Pour rejoindre la vallée la suite sera une belle bataille en mode ski de combat au milieu d’une foret dense peu skiante, raide et dans les coulées de vieilles avalanches.

Une sortie que l’on pourrait qualifier de grande ampleur de part le coté sauvage, l’isolement, la recherche d’itinéraire, l’exposition souvent présente et oppressante. Le Valgaudemar avec un grand V.

 

 

 

Couloir du Pin – Rochers du Parquet – Vercors

17/2/2019

Massif : Vercors
Secteur : Trièves Dévoluy
Orientation : E
Dénivelé : 1000 m.

Difficulté de montée [?] : PD-
Difficulté ski [?] : 4.2 E2
Pente : 45° sur 50m, 40° sur 100m

De retour sur les terres Vertacomicoriennes après nos escapades en Belledonne, c’est dans le château de Chichilianne ou nous passons notre dernière nuit. Finalement, à être à proximité du Mont Aiguille et des couloirs E incisant les falaises du Parquet, et au vu des conditions de neige, le couloir du Pin sera notre choix pour finaliser une semaine riche et intense. D’un accès rapide et profitant du lever du soleil sur les flancs Est du Vercors, l’approche est spectaculaire. Le Mont Aiguille sous tout les angles, une colonie de vautours fauve et quelques chamois suffisent à nous mettre dans l’ambiance.

La remontée du couloir est rapide mais il est déjà tard. Une petite heure de retard suffit à nous faire activer la cadence dans ces pentes qui  surchauffent rapidement. C’est dans une neige déjà bien revenue et à poils long que nous rejoignons la foret pour une longue pause ensoleillée au cœur de la hêtraie.

Antécime Ouest de la Pointe de Comberousse 2789m – Chaine de Belledonne

16/2/2019

Difficulté ski: 3.2 E2 – Passages à 35°

Nous avions gouté la veille à la grande bavante de la Combe Madame et plus de 2000m+, c’est un peu le prix à payer ici dans ce massif pour sortir de l’étage montagnard puis subalpin, atteindre la zone de combat et enfin pouvoir profiter des grandes étendues des étages Alpin et Nival… Tout un programme qui permet de profiter de toutes les essences d’arbres feuillus et résineux, des versant abrupt rocheux ici majoritairement Gneisseux et sombre ou les lichens aiment venir se loger et tellement différents des massifs calcaires clairs et lumineux des Alpes du Sud.

C’est donc par le bois de Chavot puis les vallons de la Grande Valloire que nous remontons jusqu’à la Pointe de Comberousse, ou plutôt au petit collet sous son sommet atteint par un vallon adjacent. Neige bien revenue à la descente puis remontée à vue par un petit couloir au dessus du Lac de La Folle nous permettant de profiter d’une bonne poudreuses et rejoindre par les pentes NW l’itinéraire de montée au point 1408.

Le Rocher Blanc 2928m – En boucle par le Col des Badons – Chaine de Belledonne

23/2/2019

Difficulté ski: 3.3 E2 – Court passage à 40°, 600m à 35°

De passage pour quelques jours dans le Massif de Belledonne et basés à Allevard, nous avons choisi pour notre première journée de remonter au départ du hameau de la Martinette, la Combe Madame et d’aviser ensuite suivant les conditions. Contrairement à nos petits coins perdus de l’Ubaye, ici c’est l’affluence. Nous sommes samedi et les skieurs se comptent déjà par dizaine, la trace de montée est une véritable piste de ski. L’accès par la Combe Madame est très long, et nous permet d’observer les conditions et les possibilités qui s’offrent à nous. Les pentes Nord issues du Rocher Badon sont peu tracées et pourraient nous offrir de bonnes conditions de neige à la descente.

Nous optons donc pour remonter la voie normale du Rocher Blanc, au sommet duquel nous pourrons profiter d’une longue pause ensoleillée.

Un première possibilité de descente directe en face nord depuis le sommet nous tente mais l’exposition du couloir nous fera renoncer et profiter d’une bonne poudreuse pour rejoindre le Col des Badons. Les premiers 100 mètres à 40° puis 1000m à 35° dans d’excellentes conditions pour rejoindre la piste de ski de montée ou là, se sera autre chose!!

Tours du Playnet – Pas Etoupe Couloir E – Vercors

Orientation : E
Dénivelé : 1000 m.

Difficulté de montée [?] : PD
Difficulté ski [?] : 4.3 E2
Pente : 40° sur 200m, sortie 45°

Déjà notre 5ème jour de ski depuis notre départ pour l’Etna. Après une bonne nuit réparatrice dans un Rb and b à Monestier de Clermont, départ matinal afin de profiter du lever du soleil sur les Tours du Playnet et surtout ne pas trop trainer dans les pentes exposées E avec la douceur annoncée.

Au départ de Saint Andéol, nous remontons dans la forêt et atteignons rapidement l’entrée du couloir. Belle ambiance à nouveau dans ces falaises calcaires et ce couloir encaissé, les quelques pins solitaires enracinés dans les falaises semblent être là pour parfaire le décor. Nous changeons rapidement les skis par les crampons pour tracer dans une neige déjà bien humidifiée. Une énorme corniche menaçante nous accueille et nous interdit toute sortie. Chaussage rapide pour nous mettre à l’abri d’une éventuelle rupture et descente dans une neige parfaitement revenue voire poudreuse en visant bien.

Ce secteur du Vercors offre d’innombrable possibilités, mais les températures douces du moment impose un réveil matinal. Nous renoncerons donc à remonter effectuer le couloir dérobé.

Nous continuons notre voyage vers le massif de Belledonne ou nous allons passer deux jours. Nous profitons d’une belle fin de journée pour monter au Grand Rocher sur les hauteurs d’Allevard et attendre les belles lumières crépusculaires.

 

 

Couloir secret en Dévoluy

Exposition NW – Difficulté 4.3 – Dénivelé 1000+

Thomas nous a encore déniché un petit endroit magique, un couloir se faufilant au milieu de tours dolomitiques dans une ambiance bien particulière. Bordé de parois calcaires déverssantes et de dalles dentelées verticales, ce couloir probablement rarement skié car dans l’ombre d’autres plus classiques, nous préfèrerons conserver le caractère secret de ce couloir et ne pas le dévoiler précisément.

De retour de l’Etna, nous sommes ici accueillis par des températures clémentes, et une neige encore froide et poudreuse.

Trace bien physique dans le couloir en s’enfonçant parfois jusqu’à mi-cuisse pour sortir à l’antécime et sous les faces w du sommet. La suite, c’est une superbe descente dans une bonne poudreuse et dans un décor de cinéma…

Etna – 3340m – Sicile

Trois jours en Sicile pour profiter d’importantes chutes de neige dans cette région  quelque peu originale pour le ski de rando.

Une fois n’est pas coutume, habitués  à prendre nos réservations et de décider 1 jour ou deux avant le départ de notre destination. Ainsi, suivant les conditions de neige et la météo nous optimisons au maximum notre semaine.

Jour 1: Antécime du cratère principal au départ du refuge Citelli, 1750+

Jour 2: Cratère principal au départ de la station de ski de Piano Provenzana, 1600+

Jour 3: Mont Pizillo, 1000+

Ski exotique par excellence, la Sicile étant à la même latitude que la Tunisie, skier sur l’Etna c’est une expérience unique, une ambiance si particulière.

Remonter par les champs de lave, les forêt de pins laricio, se rapprocher à quelques mètres du cratère principal et respirer les effluves de souffre alors que d’énormes nuages de cendres sont recrachés par le volcan et vont noircir les pentes de neige sous le vent.

Malgré la latitude, les températures sous l’effet du vent se sont révélées froides, voire glaciales le dernier jour avec un vent tempétueux nous invitant à faire demi-tour et d’abandonner notre projet de trouver la Grotta del Gelo.

Tour du Brec de Chambeyron – Ubaye

Difficulté : 3.2 (avec le couloir nord de Rocca Blanca) E2

Orientation : T  Météo : Froid et grand beau. -5 au départ de Fouillouse

Pour cette grande classique au départ de Fouillouse, la journée s’annonce parfaite. Hormis les conditions de neige peu prometteuses, un grand soleil et une journée sans vent sont au rendez-vous. En pleine période de vacances scolaires, je suis surpris de ne voir personne s’affairer au village…

C’est donc en totale solitude que je remonte le vallon SE en direction du Fort de Plate Lombarde et bifurquer vers les Aoupets en direction du premier Col de la journée, Le Pas de La Couletta. C’est sur une neige bétonnée par le vent et les conditions météo très changeantes de ces dernières semaines. En continuant ensuite pour atteindre le Col de la Gypière, le vent a tout ravagé. Parcours sinueux entre sastrugis et corniches et l’accès au col probablement plaqué.

Descente bien skiable versant est du Brec dans le sauvage vallon de Stroppia versant Italien. Une faune bien présente aujourd’hui avec observation de quelques chamois sur les crêtes supérieures du bivouac Barenghi et un couple de lagopèdes alpins peu farouche.

Il faut alors repeauter pour remonter sur 350m au col de Stroppia, et entamer une descente plein W sur une neige agréable et bien revenue de type printanière. Une petite incursion sur les pentes NW de Rocca Blanca et hop, je suis interpelé par quelques bons virages en poudreuse… Ni une ni deux, nouveau repeautage et remontée expresse dans le couloir NW jusqu’à atteindre à mi- pente une neige trop dure à mon gout pour continuer ma progression seul dans ce couloir. Neige vierge pour moi tout seul, je n’espérais pas trouver ce type de conditions aujourd’hui ainsi que sur le retour jusqu’à la voiture. Je n’ai rencontré absolument personne sur cette boucle, à nouveau l’Ubaye sauvage dans toute sa grandeur et sa beauté.

 

Couloir Est – Pic de Panestrel – 3100m – Ubaye

Difficulté : 5.1 E2 – Orientation E – 1500+/-

Itinéraire : Depuis la Barge, remontée des pentes sud jusqu’au verrou et l’entrée dans le vallon de Panestrel. Remontée vers le couloir (celui de gauche en meilleure conditions apparentes et surtout moins exposé) dont nous avions testé ses pentes poudreuse inférieures quelques jours auparavant.

Remontée dans le couloir : Cramponnage dès le premier tiers, nous progressons sur une neige durcie et compactée par le vent. Quelques tests nous permettent de nous rassurer sur la présence potentielle de plaques. Ce jour, nous sommes en risque 2 et 3 au-delà de 2400m, l’approche de la sortie ne nous tente pas. La neige devient très dure et la possibilité de plaques suivant notre exposition, nous nous arrêtons à 100m de la sortie.

Après une première descente en bonne poudreuse recouverte d’une très légère croute se cassant facilement nous décidons de repeauter et remonter jusqu’au point de cramponnage.

De bien bonnes conditions finalement et presque inespérées pour le retour jusqu’à la voiture ou tout est globalement skiable, la croute infâme rencontrée il y a 4 jours à disparue et laissée place à une neige transfo devenant de plus en plus lourde en perdant de l’altitude.

Superbe journée de ski dans ce cirque dominé par le Panestrel et les couloirs sud de la Font Sancte, une ambiance très Ubayenne, au milieu de ces grandes parois rocheuses ou dolomie et marbres en plaquette qui sculptent de magnifiques formations au grand bonheur de nos yeux.

Tour de l’Aiguille Large- Ubaye

27-12-2018

---

Difficulté: 4.1 E2 – Orientation globalement N avec quelques incursions en S (Sommet Aiguille large) et NW dans le vallon de Teste.

Magnifique randonnée sous l’œil des Aiguilles de Chambeyron aux austères faces Nord, de ses couloirs aux approches sélectives, d’une ambiance Ubayenne à la sauvagerie intacte. En pleine période de congés, nous n’aurons croisé personne dans ce secteur, en totale immersion.

Au départ de Maljasset, approche classique par les vallons de Mary puis dès que nous bifurquons vers les Lacs de Marinet, seuls les chamois nous tiendrons compagnie jusqu’au sommet de l’Aiguille Large ou nous pourrons profiter d’une longue pause au soleil de décembre. Passage par la variante du couloir des militaires puis nous atteignons la Tête de Miéjour d’où nous finirons par une longue descente d’abord esthétique par la crête puis basculant dans un large vallon rejoignant le mélézin ou nos semelles seront mise à rude épreuve….Retour à la voiture un peu long pour retrouver le pont du Passour permettant de traverser l’Ubaye.

---

.

 

 

 

 

Aiguilles de Chabrières – 2400m – Ecrins

26/12/2018

Massif des Ecrins (Sud) – Orientation Est (pour le couloir sous la brèche) – Difficulté 3.3

Itinéraire: Montée par les pistes de Réallon vers les Aiguilles de Chabrières. Remontée par un couloir Est au Nord des Aiguilles, permettant de basculer NW vers le lapiaz de l’Oucane. Traversée délicate du Lapiaz jusqu’aux crêtes (point 2261m) sous l’Esillon. Vue panoramique sur le lac de Serre-Ponçon, puis retour par le même itinéraire.

Ce n’était pas une sortie pour faire du grand ski vu la quantité et qualité de la neige, mais plutôt pour profiter d’une très belle ambiance dans ce massif calcaire, ses tours dolomitiques et le labyrinthe piegeux du lapiaz de l’Oucane ou il vaut mieux faire attention ou l’on pose nos spatules pour ne pas aller explorer les profondes abîmes.

 

Pic Nord de la Font Sancte – Couloir de la Pyramide – 3250m

23-12-2019

---

Difficulté: 4.3 E2 – Orientation Sud – Dénivelé 1400+

Première sortie de la saison au départ de La Barge et un objectif quelque peu ambitieux pour une mise en jambe. Les conditions de neige en cette fin décembre sont particulières et plus proche de conditions printanières.

Nous remontons les premières pentes raides permettant d’accéder au vallon de Panestrel. Neige très changeante, de croutée infâme à poudreuse sur les versants ombragés et en foret.

Nous repérons à la montée un objectif potentiel pour les jours prochains dans le versant N du Panestrel, et continuons notre progression vers l’entrée du couloir. La chaleur est au rendez-vous et les versants exposés purgent avec parfois de grosses coulées. Thomas en tête dans le haut du couloir en fera les frais, devant éviter de justesse une coulée suffisamment importante pour nous refroidir et nous inciter a renoncer à une centaine de mètre de la sortie, vers 3100m.

Nous profiterons finalement de bonnes conditions à la descente entre, neige en cours de transformation, poudreuse (dans le cône du couloir de Panestrel), poudre en forêt, et croute horrible pour rejoindre la route.

---